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  • Photo du rédacteurMarine Cassoret, PhD

Congrès de l'ISES: Quand la science bouscule les connaissances pour améliorer le bien-être du cheval

Dans une publication il y a plusieurs mois j’avais parlé des réflexions souvent entendues sur le fait qu’un scientifique ne pouvais pas donner de conseils à des cavaliers car apparemment un scientifique, « ça vit dans un labo ». Ce soir, lors de l’ouverture du 15e congrès de l’ISES, les présentateurs ont démontré que cette dichotomie était complètement fausse.



Le besoin d’une alliance entre la science et des méthodes respectueuses du cheval ont été mises en évidence par Lorraine Stubbs (ancienne cavalière olympique de dressage, juge FEI et éleveur...a-t-elle vraiment besoin d’être présentée ?) et Jody Hartstone (cavalière de dressage neo-zélandaise). Toutes deux ont soulevé la difficulté de s’attaquer parfois à des méthodes anciennes trop révérées pour être modifiées ou remises en question, même si celles-ci sont basées sur des connaissances limitées (voire erronées) tant du comportement du cheval que de la psychologie de l’apprentissage. Comme l’a mentionné Jody pour illustrer le problème:

« si vous deviez choisir entre un médecin uniquement formé sur les techniques du XVIIIe siècle et un chirurgien ayant les dernières connaissances et techniques, lequel prendriez-vous ? » (Jody Hartstone, 18 août 2019)

Lorraine Stubbs de son côté a soulevé des points très importants dans son discours d’ouverture du congrès : D’abord qu’il existe parfois une déconnexion entre les pratiques des cavaliers et entraineurs et les exigences du public en matière de bien-être du cheval, et que cette déconnexion ne peut plus désormais être ignorée si on veut assurer la pérennité du sport. Les temps ont changé, et l’industrie équestre se doit d’être mieux préparée et mieux éduquée afin de maintenir en avant le bien-être du cheval. L’ISES, selon Stubbs, peut être l’instrument de ce changement, en offrant des recommandations sur des méthodes de travail et de gestion du cheval basées non sur des traditions inchangées, mais sur des connaissances mises à jour et qui ont été scientifiquement démontrées. Ces changements se heurtent parfois à une inertie causée par un attachement inconditionnel à un héritage culturel très fort dans les méthodes utilisées, qui pousse parfois les cavaliers à s’accrocher à des méthodes désuètes, comme l'ont soulevé Stubbs et Hartstone. Un phénomène qui n’est pas unique aux cavaliers et soulève l’importance d’une collaboration entre différentes disciplines scientifiques – pas seulement la médecine vétérinaire et l’éthologie, mais aussi la sociologie et la psychologie humaine.




Marine Cassoret, PhD

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